
Dé-conte de la solitude
Écrit à l’origine pour la voix-off d’une poésie audiovisuelle qui n’a pas été menée à terme, ce poème a finalement été intégré à la nouvelle de (…)
lundi 10 février 2014 , par
Je veux bien mourir, là, maintenant.
Je dois bien pourrir irrémédiablement
De silence,
Et de bruit.
Distraitement,
Je meurs éperdument
Sans réfléchir au sens du sang
Que réfléchissent les cent reflets des mords du temps.
Cent enfants de la paresse
Chevauchant sans cesse.
« Félicitation ! »
« Quelle belle mort. »
Cent prisons de l’allégresse, éparses,
Closes, aux béants barreaux d’émail.
Comme des parenthèses lourdes de fard ;
Comme tes paupières rouillées par la salinité de ton océan se tenant.
Nous partîmes seuls
Et revînmes sans autre ; sans plus.
Simple unité microscopique pour l’éternité astronomique.
Mais moi, où est moi ?
Il est, il reste... Pendant toi !
Écrit à l’origine pour la voix-off d’une poésie audiovisuelle qui n’a pas été menée à terme, ce poème a finalement été intégré à la nouvelle de (…)
Carcasse rouillée Qui se grippe Qui se coince Qui se pince Est-ce toujours un corps Est-ce toujours un corps Ce bout de chair envahi de fourmis (…)
Ouvre ta pensée passant Prête tes oreilles à mon chant Vois, comme ma voix est ta voix Se mêlent à l’unisson Toutes nos imaginations (…)
Sous la fraîcheur du tilleul Observant filer les heures Des minutes en linceul Ainsi pensait mi ravi le rêveur : Tant de vies immobiles (…)